LSUN (le livret scolaire unique numérique)

Nouveau programme - 19 avril 2017 par Alexandre Winkler

Développé par la DGESCO (Direction générale de l’éducation nationale), le LSUN (livret scolaire unique numérique) est le point de convergence d’au moins trois logiques : l’entrée de l’école dans l’ère du numérique, la mise en place du collège réformé, et l’évolution des pratiques d’évaluation qui lui sont liées. Cette application est destinée à remplacer l’ancien livret scolaire, dont elle reprend la vocation principale : le suivi des résultats scolaires. Cela dit, il présente quelques évolutions majeures : livret scolaire unique, il est destiné à suivre l’élève du CP à la troisième ; mais surtout, dans la mesure où il devient numérique, il témoigne du processus de dématérialisation des données dans lequel le ministère de l’Éducation nationale est engagé.

À défaut d’en fournir une description exhaustive – on se reportera pour cela aux sites institutionnels –, quatre caractéristiques peuvent être mises en exergue :

  1. Extrêmement modulaire, l’application laisse aux enseignants toute latitude pour les modes de saisie des appréciations, y compris au sein d’une même équipe disciplinaire – de l’approche par compétences et/ou objectifs d’apprentissages, à la traditionnelle notation chiffrée, en passant par les niveaux du CECRL, pour les enseignants des langues. Il est également possible de prendre quelque distance avec les éléments proposés par défaut dans l’aide à la saisie : l’enseignant pourra lui préférer les points de programme qu’il aura travaillés avec ses élèves.
  2. Cette application est conçue pour garantir un accès amélioré aux résultats par les membres de la communauté scolaire. Outre les enseignants, les parents pourront s’y reporter par le biais des téléservices dont ils ont déjà l’expérience – par exemple, les Environnements numériques de travail (ENT). Cet accès est garanti pendant toute la durée du cycle, et une année au-delà ; sauvegarder les composantes du livret est également possible. Le changement d’établissement ne constitue pas un facteur de discontinuité, dès lors que des procédures d’importation des données sont prévues.
  3. Le LSUN n’a pas a priori pour vocation de se substituer aux logiciels de vie scolaire, qu’ils soient publics (SCONET) ou, plus généralement, privés (Pronote, NotaBene, etc.) Pour cela, il importe de se rappeler que le LSUN est, avant tout, un instrument destiné à produire des synthèses régulières, notamment en fin de cycle (3 et 4) – et non des bulletins périodiques détaillés. Techniquement parlant, une articulation est donc prévue avec les logiciels dont les enseignants sont familiers.
  4. À la fin de l’année de 3e, le LSUN est enfin destiné à fournir en données deux applications essentielles : AFELNET (logiciel d’affectation post-collège) et CYCLADES (gestion des notes du DNB). Pour cette dernière, le LSUN sera la seule application habilitée à transmettre les informations nécessaires ; CYCLADES prendra les positionnements des huit composantes du socle commun et les convertira en points ; quant à AFELNET, il sera alimenté par les positionnements des bilans périodiques de la classe de 3e et ceux de fin de cycle, que seul le LSUN lui transmettra.

La mise en place de cet outil sophistiqué dans les différentes académies a suscité la production de quantité de tutoriels, parcours de formation, fiches d’information, et autres vademecums destinés à en faciliter la prise en main ; aux ressources nationales se sont ainsi ajoutées celles produites localement. Ainsi, la documentation ne manque-t-elle pas ; on peut supposer qu’elle est même destinée à s’accroître dans la mesure où de nouvelles fonctionnalités enrichiront progressivement l’application : inutile, donc, d’attendre une version définitive.

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